- chamarrure
-
• 1595; de chamarrer♦ (Surtout au plur.) Ornements qui chamarrent (une étoffe, un vêtement). Les chamarrures d'un habit.chamarruren. f. (Le plus souvent au Plur.) Ornement qui sert à colorer.⇒CHAMARRURE, subst. fém.A.— Ornements destinés à rehausser certains vêtements. Les équipages aux cochers étincelant de chamarrures (ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, p. 1).— Péj. Ornements trop voyants. L'apparat et la chamarrure. Les grandes dames promenant leurs falbalas et les seigneurs leurs chamarrures (P. ROUSSEAU, Hist. des transports, 1961, p. 209).— Rare, p. méton. et au fig. Personne vêtue d'un vêtement chamarré. La chamarrure qui lui fait obstacle en ce moment, c'est M. Zurlinden, gouverneur (blâmé) de Paris (CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, p. 403).B.— P. ext. Bigarrure. Il y avait ce soir des moutons bruns et des moutons blancs et, en mariant les deux fils [de laine], ça ferait des chamarrures (GIONO, Que ma joie demeure, 1935, p. 320).Prononc. et Orth. :[]. Bigarrure, carrure et chamarrure prennent 2 r. À comparer avec parure qui n'en prend qu'un seul. Pour la durée longue sur la 2e syll. cf. chamarrer. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1595 (CHARRON, Les trois veritez, 404 ds QUEM.). Dér. de chamarrer; suff. -ure. Fréq. abs. littér. :9.chamarrure [ʃamaʀyʀ] n. f.❖♦ Assemblage de couleurs voyantes et disparates; ornements dont on chamarre. || Les chamarrures d'un habit, d'un style.0 (…) ces tribunes où étincelaient les costumes officiels, les chamarrures du corps diplomatique (…)Zola, Rome, p. 287.
Encyclopédie Universelle. 2012.